Academie des Sciences et Lettres de Montpellier

Paul - Louis CAZALIS de FONDOUCE (11-6-1835 | 10-4-1931)

Section : Sciences - Siège : II
Ingénieur civil, préhistorien, paléontologue
Elu(e) à l'Académie en 1871. Départ en 1931.
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      Né et mort à Montpellier.
     Paul Louis fait ses études à Paris, où il intègre l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures, dont il sort ingénieur ; revenu à Montpellier, il devient l’élève de Marcel de Serre et s’enthousiasme pour la géologie. Il publie dès 1859 deux mémoires sur les formations volcaniques du Languedoc. En 1860, il publie aussi avec Émile Bertin De la méthode et de l’espèce en histoire naturelle, tentant de réfuter les idées de Darwin sur la communauté de descendance, au nom de la réalité de l’espèce.

Réalisant une synthèse de la science et de la foi, il est membre du Consistoire de l’Église réformée de Montpellier. En 1860, il publia une petite étude intitulée « Les Parpaillots, recherche sur l’origine de ce sobriquet donné aux Réformés de France ». Il contribue à la Revue de théologie et des questions religieuses de Montauban. Il s’intéresse à de nombreuses œuvres de bienfaisance, et contribue notamment à organiser l’installation à Montpellier de la Croix-Rouge. Il est parmi les fondateurs du quotidien montpelliérain L’Éclair en 1881, qui s’affirme comme l’organe de presse régional des monarchistes.

     Propriétaire des châteaux de Fondouce (près de Pézenas, Hérault) et du Rey aux confins des Cévennes (près de Saint-André de Majencoules, Gard), il épouse en 1860 Valérie Mazars de Mazarin (1841-1900), fille d’Eugène Mazars de Mazarin, maire de Saint-Affrique, et d’Athénaïs de Quatrefages du Fesq. Ils ont cinq enfants.

     La passion de Paul Cazalis de Fondouce pour l’archéologie s’est développée progressivement. Délégué en 1865 par les Chambres de Commerce de Montpellier et de Rodez à la Commission Internationale du Canal de Suez, il visite alors l’Egypte, la Syrie et la Palestine, et publie un rapport documenté à son retour. Sa formation de géologue et son intérêt pour les débuts de l’humanité l’ont poussé à recueillir des silex taillés au cours de ses pérégrinations, et progressivement il se tourne vers la Préhistoire, et se consacre aux premiers temps des sociétés humaines. Il était devenu dès 1865 membre de la jeune Société d’anthropologie de Paris, fondée en 1859, et consacre alors son temps à enrichir la science préhistorique alors en pleine constitution.

     Il réalise de nombreuses fouilles dans tout le Languedoc, conduites avec une grande précision et beaucoup d’exactitude, avec une grande attention aux détails, en particulier à la stratigraphie des gisements, c’est-à-dire à l’ordonnancement des couches archéologiques. Il explore plusieurs grottes de l’Hérault et du Gard – il exhume dans la grotte de Durfort un squelette complet d’Elephas meridionalis dont il fait don à la galerie de Paléontologie de Paris – et devient célèbre avec la fouille de la Salpétrière, grotte située juste à côté du Pont du Gard, dont l’étude lui permet de préciser un certain nombre de phases chronologiques du Paléolithique – c’est encore aujourd’hui un gisement de référence. Il ne s’arrête pas à la Préhistoire ancienne mais s’intéresse aussi au Néolithique et aux âges des métaux dont la chronologie est alors en train d’être fixée, , et à la période romaine. Il inventorie les monuments mégalithiques de la région ; invente le terme de « Launacien » pour désigner un phénomène du début de l’âge du Fer consistant en des dépôts d’objets en bronze dont le plus important ensemble avait été découvert à Launac à côté de Fabrègues : il étudie les bornes miliaires de l’Hérault, les inscriptions romaines de Lunel Viel. Durant toute sa carrière, il participe à de nombreux congrès internationaux d’anthropologie et d’archéologie préhistorique à Bologne, Bruxelles, Stockholm, Lisbonne, entre autres. Ami de D. de Mortillet, d’Ernest Chantre et d’Emile Cartailhac, il assure avec eux la direction de la revue pionnière « Matériaux pour l’Histoire primitive et naturelle de l’Homme ». Il collabore à toutes les grandes revues d’archéologie locale (Mémoires des académies de Nîmes et de Montpellier, Commission Archéologique de Narbonne, Mémoires de la Société Archéologique de Montpellier) comme nationales (Comptes-Rendus de l’Académie des Sciences, Revue Archéologique, Revue Préhistorique, Bulletin épigraphique de la Gaule).

     Il fut membre durant 63 ans de la Société archéologique de Montpellier dont il fut longtemps vice-président et pour laquelle il créa le Musée archéologique que ses collections personnelles viendront enrichir. Il fut aussi membre de l’Académie des sciences et Lettres (Section des sciences), correspondant du Ministère de l’Instruction Publique pour les travaux historiques, vice-président honoraire de la Société Languedocienne de géographie ; officier de l’Instruction publique, de Saint-Jacques du Portugal, du Danebrog, de Wasa.

     Source : M. ou Mme Bourrelly sur Généanet 

 

     On trouvera sur Wikipédia l'historique de la découverte du Mammouth de Durfort par Cazalis de Fondouce et un autre chercheur, mammouth quasi complet qui est devenu la pièce emblématique de la galerie de l’évolution du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris.

Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mammouth_de_Durfort

 

Voir aussi son éloge par M.L. Perrier :

https://www.ac-sciences-lettres-montpellier.fr/academie_edition/fichiers_conf/PERRIER-ELOGE-CAZALISFONDOUCE-REP-GRYNFFELTT.pdf

SOURCE de la notice : Wikipédia

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